L'Italien Ivan Basso a admis selon la Gazzetta Dello Sport qu'il se dopait en vue du Tour de France.
"Le sang est à moi. Je voulais l'utiliser pour le Tour" indique en une le journal citant la confession du vainqueur du Giro 2006 écarté du dernier Tour de France précisément pour son implication dans l'affaire Puerto. L'ensemble de la presse italienne fait ses gros titres mardi sur les révélations "chocs" du champion italien devant le procureur antidopage du Comité national olympique italien. Ivan Basso a annoncé son intention de tenir une conférence de presse mardi en milieu de journée à l'hôtel Michelangelo de Milan (Nord).
La Gazzetta dello Sport énumère par ailleurs les nombreux éléments qui ont contribué à impliquer Ivan Basso dans le scandale provoqué par la découverte en mai 2006 de plus de deux cents poches de sang congelé et de plasma sanguin par la police espagnole.
Selon la Gazzetta certaines des poches de sang étaient étiquetées "Birillo" (quille), du nom du chien du coureur. Au moins deux écoutes téléphoniques signalaient ses performances au Dr. Fuentes durant le Giro 2006 que Basso a remporté. Le médecin avait noté lui-même dans son agenda ou sur des documents saisis chez lui la liste des produits et ses rendez-vous avec "Birillo" depuis 2004. Le paiement de sommes de 35.000 euros, 6.000 euros et enfin 70.000 euros était également consigné depuis cette date. Basso avait utilisé son téléphone cellulaire à deux reprises pour envoyer des SMS au Dr. Fuentes après le Giro 2006 et une analyse détaillée de son sang figurait dans son dossier chez le praticien espagnol.
Selon le quotidien turinois La Stampa Basso aurait décidé de confesser son intention de se doper dans l'espoir de pouvoir retourner à la compétion en 2008 en bénéficiant d'une remise de peine pour avoir collaboré avec la justice, conformément au code pénal italien. Tous les journaux de la péninsule saluent la confession d'Ivan Basso comme un "geste courageux" et regrette qu'un autre champion illustre, Marco Pantani, n'ait pu lui aussi à son époque soulager sa conscience. Le vainqueur du Giro et du Tour de France 1998, englué dans plusieurs affaires de dopage qu'il s'obstinait à nier, avait été trouvé mort victime d'une overdose de cocaïne en février 2004 dans un hôtel de Rimini.